Chen Hui Ying [FINI]

La jeune Hui Ying n’est pas exceptionnellement grande, mais elle n’est pas non plus une naine. On va dire qu’elle est dans la moyenne avec son mètre soixante dix. Etant une demoiselle qui prend extrêmement bien soin de son corps, pratiquement du sport régulièrement et courrant un peu partout dès qu’elle en a l’occasion, une légère musculature s’est formée sous ses membres fins lui donnant une silhouette svelte et adroite. Elle peut ainsi se faufiler un peu partout selon ses désirs, sans trop de problèmes elle est du genre docile dans ses mouvements ce qui n’est pas pour la déplaire d’ailleurs.
Son visage quant à lui est légèrement ovale, coloré d’une peau claire rarement hâlée par les rayons du soleil. S’en suit deux prunelles d’un noir profond qui fixe tout autour d’elles sans aucune gène. Un regard pétillant de bonne humeur et de joie, et qui parfois se retourne dans une mélancolie pure et une innocence noire. Des lèvres légèrement galbées et bien dessinée d’un rose très clair, la plupart du temps étirée en un large sourire très communicatif. S’en finit enfin une chevelure tout ce qu’il y a de plus banale. Hui Ying n’a jamais songé à faire des changement de couleur, préférant de loin son noir de jais naturelle. Cependant elle est passé par toute les coupes : de la coupe garçonne aux longs cheveux bouclés. Pour le moment elle opte pour un carré, mais ça pourrait bien changer.

Hui Ying ne va pas dans le compliqué pour ce qui est du choix dans ses vêtements. Elle prend soin de son apparence certes, mais pas de là à passer des heures et des heures devant son armoire très peu pour elle. Elle suit souvent les mouvements de mode, ni tirant jamais dans l’excentricité pure même si ça l’amuse beaucoup de porter des couleurs vives qui se voient à trois kilomètres à la ronde. Elle sait bien accorder les couleurs alors n’hésite jamais à en porter, bien au contraire. On pourrait dire qu’elle porte de tout pour faire un résumé, mais elle n’est pas beaucoup portée sur les accessoires et reste ainsi très simple dans son style en somme.

Hui Ying est une demoiselle qui aux premiers abords est pour ainsi dire pleine de vie. Elle est toujours en train de bouger ou de faire quelque chose, c’est une vraie pile sur pattes. C’est bien simple, elle ne supporte pas de rester à ne rien faire… l’ennuie est un de ses pires ennemis. Ses mots clés sont « profiter » et « vivre ». Elle estime qu’il faut jouir de la vie à en perdre la tête. Ses passes temps favoris sont donc s’amuser encore et encore. Rares sont les gens qui ne la supporte pas car c’est une jeune fille d’une gentillesse et d’une douceur pure. Elle est toujours là pour les personnes qui l’entourent, donnant son sourire des plus brillants pour remonter le moral et si ça ne marche pas alors les paroles ne sont pas loin. Oui, en parlant de parole la demoiselle est une vraie pipelette. Elle parle tout le temps, changeant de sujets comme de chaussettes elle n’est jamais à court d’idée. Ca a un coté pratique, mais il faut tout de même être assez réveiller pour suivre tout ce qu’elle dit car elle aime qu’on participe à ses longs discours sinon ce n’est pas intéressant. Cependant on peut y voir aussi un coté un peu ennuyant, mais pour cela il suffit juste de lui dire. Elle préfère encore la sincérité à l’hypocrisie. Malgré le fait qu’elle soit loin d’être stupide, il lui arrive un bon nombre de fois d’agir sans réagir. Les trucs du genre les paris, ou les actions sans queue ni tête vaut mieux ne pas lui proposer elle les enchaînerait tête baissée. Un tantinet puérile ?! Sans doute oui, mais c’est comme ça qu’on l’apprécie. Ce n’est pas ses vingt et un ans qui vont l’arrêter, loin de là.
Néanmoins, la jeune Chen est bien loin d’avoir cette vie aussi rose. Derrière cette jolie image de jeune femme-enfant et déjantée se cache une personne instable. Plus le temps passe et plus elle a du mal à supporter sa malédiction. Au début elle essayait tant bien que mal de faire avec, s’effectuant à son petit rite quotidien mais désormais elle songe réellement à s’en débarrasser. Sa malédiction lui pourrie la vie, et cela affecte son mental. Des idées noires ?! Elle en a eu plus d’une, toutes différentes les unes des autres. Le meurtre est une solution inévitable à croire, cependant elle déteste tout ce qui est en rapport de près ou de loin à la mort. La souffrance et la douleur sont des sentiments qu’elle déteste par dessus tout… à quand la folie ?

Sa famille n’a rien de très extraordinaire en fait. Née d’un père japonais et d’une mère taiwanaise, Hui Ying est la fille unique d’un charmant métissage. Née un treize avril il y a de ça vingt et un ans elle a su les combler de bonheur. Enfin, ça c’est ce qu’il y a d’écrit sur ses papiers de naissance. Faut-il encore qu’ils soient vrais eux aussi. La demoiselle vit dans sa belle petite famille depuis qu’elle a poussé ses premiers cris, elle y vit d’ailleurs encore se disant qu’il lui faudrait une bonne excuse pour quitter le nid familial si douillet et vu qu’elle n’a pas encore trouvé cette raison elle compte bien rester les embêter encore un peu. Selon elle, la famille est quelque chose de très important et de sacré alors il est bien évident qu’elle ne sait pas du tout que se sont des acteurs, loin de là cette pensée.

A croire que Hui Ying a eut une enfance plutôt belle en fait. C’est vrai, pas de malédiction à cette époque. Elle vivait simplement dans l’insouciance de la vie, profitant de chaque minute dans cette petite ville perfectionniste. Il aurait simplement pas fallut qu’elle tombe amoureuse de lui. Quand on y réfléchit bien, l’amour est quelque chose de vital pour certaine personne qui aurait cru que ça devienne une expression à prendre au sens propre pour elle.
C’était un jour comme les autres aux premiers abords, elle s’en souviendrait comme si c’était hier. Son cœur battant la chamade à vouloir sortir de sa poitrine. Un sourire un peu naïf accroché aux lèvres en le croisant. Ne plus dormir la nuit parce qu’on pense à lui. Elle était amoureuse, et si elle avait seulement su ce que ça signifierait elle aurait sans doute abandonné toutes idées d’avoir des sentiments pour quelqu’un. Lui s’appelle Sung Kun, une connaissance avec qui elle a toujours passé beaucoup de temps mais maintenant il fallait toujours qu’elle le voit au moins une fois par jour sinon c’était fini. Néanmoins, elle ne s’en était pas rendu compte tout de suite de cette malédiction. Le premier jour avait été douloureux, mais qui aurait su que ça pourrait donner quelque chose d’aussi dangereux. Elle avait eu un mal de crâne à en tomber par terre, et pour une raison dont elle ne se souvient pas exactement elle avait saisit les mains du jeune homme et son mal de tête s’était calmé. Au fur et à mesure elle comprit que de toute façon désormais elle ne pourrait plus vivre sans lui, et ce au sens propre du terme.
Depuis elle essaye de faire avec, préparant son petit rituel quotidien. Mais c’est assez difficile quand on y pense, surtout quand la personne que vous aimez n’a pas de sentiment pour vous. Elle connaît la solution. Celle qui pourrait tout changer dans sa vie, mais ne préfère pas y penser.