Beginning... Of What ? 1st Part [ Pv Huang Hao Yun ♥ ]

[ BEGINNING... OF WHAT ? ]
Pv Huang Hao Yun

- Yen Mai ! Occupe-toi de la table trois !

L'androgyne bondit de sa chaise et accourut, comme demandé tout en répondant à son responsable :

- Oui Monsieur, je m'en occupe... !

Il se dirigea vers la table numéro trois en question et adressa un sourire aux jeunes femmes qui le regardèrent avec insistance. Il avait finit par en avoir l'habitude... Mais, comme toujours, il était timide, et n'aimait pas tellement qu'on le regarde ainsi... Il sourit alors, avec timidité, disant :

- Que... Puis-je faire pour vous ? Vous avez décidé ?

Les jeunes femmes rigolèrent avant de lui donner leur commande, Yen Mai nota tout ce qui sortit de leur bouche et adressa un petit sourire, une fois de plus avant de prendre les cartes et de leur dire :

- Merci, veuillez patienter un instant.

Il se tourna, et marcha vers la cuisine, rangeant au passage les deux cartes sur la pile de carte sur la table... L'androgyne déchira ensuite son bout de papier de son bloc énonçant, quand il rentra dans la cuisine, restant dans un coin... Il était trop timide... Et le cuisinier était beaucoup trop charismatique...

- Deux plats du jour et... Deux entrées saisonnières...

Sans même avoir adressé un regard, il repartit, après avoir collé le bout de papier sur le tableau prévu à cette occasion. Il alla dans la salle servir d'autres personnes, bien décidé à ne pas se retourner vers la cuisine... Il rougissait encore. Toujours. Il se maudissait une fois de plus. Pourquoi avait-il fallut qu'il soit le genre d'hommes avec une personnalité de fille. Qu'il aurait aimé être courageux. Au moins une fois dans sa vie, affronter les personnes sans rougir ou même bégayer... Mais la vie était ainsi faite. Et il ne pouvait rien y changer...

Voilà deux jours que l'androgyne travaillait dans ce restaurant... Et cela faisait également deux jours qu'il était arrivé dans cette ville... Tout était étrange ici... Et il en connaissait la cause... Mais... Il n'avait encore fait la connaissance de personne... Sauf d'une fille dans le bus, et d'un jeune homme qui l'avait aidé. Rien de plus. Il n'avait pas encore cassé de vaisselle, mais était tombé en se prenant les pieds dans un pied de table. Quand on est le roi des maladroit, on ne peut y échapper si facilement !

La journée passa... Lentement, mais arrivé à seize heures, Yen Mai, installait déjà les tables pour demain, alors que les autres partaient au fur et à mesure... Il sourit, furtivement en leur souhaitant un bon chemin pour rentrer... Et alla dans la salle qui leur servait de vestiaire, afin de ne pas transporter cette odeur de nourriture sur eux, même s'ils savaient que le cuisinier était un excellent cordon bleu...

Il alla vers son casier et ouvrit... Il soupira en se regardant dans le miroir... C'était vrai que son physique d'androgyne n'aidait en rien, ses traits étaient ceux d'une femme, et non d'un homme... Comment un homme pouvait avoir des lèvres aussi... Pulpeuses ? Il referma les yeux un moment, soupire et finit par rouvrir les yeux afin d'enlever son pantalon noir pour enfiler son jean. Rangeant le pantalon dans son casier, il enleva sa chemise... Mais alors qu'il s'apprêtait à remettre un haut, la porte du vestiaire s'ouvrit... Il se retourna vivement et fit face à la personne qui l'embarrassait le plus ici... Le cuisinier... Hong Hao Yun. Tenant son haut contre son torse tel une fille, il se courba, signe de politesse.

- Bonsoir...

Non, il ne l'avait pas salué ce matin même... Il s'était juste contenté de se courber, pour lui montrer qu'il l'avait vu... Il enfila rapidement son haut, puis enroula son écharpe autours de son cou... Et se courba une fois de plus.

- A demain... Bonne soirée.

Et il se précipita hors de la pièce. Il s'apprêta à tirer la portière pour pouvoir sortir, mais il se stoppa net... Debout, sur le pas du restaurant... à regarder devant lui. Il pleuvait. Il faisait froid. Il n'avait pas de manteau. Et pas un parapluie ne trainait chez lui... Il soupira, fourrant ses mains dans ses poches et avança sous la pluie... Il marcha à peine cinq mètres qu'il ne sentit plus les gouttes d'eau s'échouer sur lui... Lentement, il se retourna et il fit de gros yeux, rougit et bégaya même...

- ... Huang Hao Yun...

Ce dernier venait de lui donner une place sous son parapluie... Ce qui provoqua une rougeur dans les joue de l'androgyne...

TENUE DE YEN MAI:

Spoiler:

Aujourd’hui, comme plusieurs jours d’ailleurs, Hao Yun travaillait au restaurant comme cuisinier. Un cordon bleu disait certain, mais pour sa part, il se trouvait simplement bon et efficace. Il adorait l’ambiance qu’il y avait dans les cuisines. Tout le monde travaillant avec tout le monde. C’était génial. De plus, les serveurs aussi avaient leurs places et, pour Hao Yun en tous cas, ils étaient tous aussi important que lui-même. Dernièrement, il avait justement eu besoin d’engager quelques nouveaux. Hao Yun n’ayant pas encore eu le temps de les rencontré eu la chance dans voir un pendant la journée. Il semblait tellement gêné et mal-à-l’aise.. Comment faisait-il pour travailler avec les gens comme il le faisait. M’enfin, il semblait mignon et tout…

[Serveur] « Deux plats du jour et... Deux entrées saisonnières... »

Voilà ce qu’il avait simplement dit en venant porter une de ses commandes. M’enfin, Hao Yun ne dit rien puisqu’il n’en avait pas vraiment le temps. Il prépara sa commande et lui sourit gentiment lorsqu’il vint la chercher. Ahh, la journée passa malheureusement très rapidement et le soir arrivait à grand pas. Je dis malheureusement parce qu’Hao Yun savait très bien ce qui arrivait une fois le soleil couché. Plus rien, le néant total. C’est d’ailleurs pourquoi il ne pouvait pas travailler le soir. Voilà donc qu’il s’en alla dans les vestiaires pour se changer. Pas qu’il n’aimait pas son habit de cuisinier, mais plutôt qu’il ne voulait pas sentir la bouffe jusqu’à chez lui. Il entra dans les vestiaires et qu’elle ne fut pas sa surprise de voir justement le nouveau serveur qui l’intriguait tant dans la journée.

[Serveur] « Bonsoir »

« Bonsoir ! »

Hao Yun le gratifia d’un sourire et celui semblait tellement gêné, c’était sur à croire. Il était visiblement en train de se changer, je veux bien, mais il s’était littéralement cacher avec son chandail pour ne pas qu’on voit son torse nu. Dommage, il ne semblait pas particulièrement laid. Le pauvre, il enfila ses fringues en un temps record et s’inclina pour le saluer.

[Serveur] «À demain... Bonne soirée. »

« À dem.. »

Il était déjà sortit. Hao Yun ne savait même pas son nom. Et puis, il pleuvait dehors. Le serveur était parti sans même quelque chose à se mettre sur la tête. Huang prit son parapluie en vitesse grand V et sortit à la suite de l’autre. Rapidement, il regarda où en était le soleil. Bon, pas trop bas dans le ciel. C’était bien qu’ici ce soit toujours l’été, m’enfin vous savez ce que je veux dire, il ne fait jamais froid et le soleil se couche toujours à la même heure. Il regarda sa montre avant d’arrivé à côté du serveur ; 16h02.

« Attend ! »

[Serveur] « … Huang Hao Yun … »

« Euh.. Oui, c’est moi. »

Il réfléchit un instant, comment savait-il son nom ? Ah ! Oui, c’était logique, les serveurs devaient apprendre le nom du cuisinier en arrivant là. Huang devrait penser à demander à ses patrons de lui présenter tout le monde lorsqu’ils sont nouveaux. Comme ça, plus de problème et tout le monde se serait déjà vu une fois. Mais ça c’est une autre histoire alors revenons à nos mouton. Hao Yun sourit timidement au serveur qui se tenait maintenant immobile sous le même parapluie que lui.

« Ne reste pas là.. Si tu reviens avec moi au restaurant, je pourrais me changer –il se regarda pour lui montrer qu’il n’en avait pas encore eu le temps- et ensuite te reconduire chez toi.. »

Il lui sourit de nouveau, mal-à-l’aise. Il n’avait vraiment pas l’habitude d’aller vers les gens comme il l’avait fait aujourd’hui. C’était probablement un élan de bonté, ou simplement parce que ce serveur était mignon et mystérieux..

« Puisque tu connais déjà mon nom, inutile de te le répéter. Par contre.. Il hésita. Je pourrais connaitre le tien ? »

- ... Huang Hao Yun...

Il le contempla, un bon moment... Mais que faisait-il là ? Qui plus est, il lui partageait son parapluie. Yen Mai, qui avait tellement l'habitude de se sentir seul, éprouva à ce moment là un élan de joie en lui... Il s'occupait peut être des autres personnes mais, les autres ne prenaient jamais le soin de s'occuper de lui... Malheureusement.

- Euh.. Oui, c’est moi.

Même s'il était déjà assez rouge, la couleur des joues de 'androgyne vira au rouge vif... Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait parlé à voix haute... Et du coup, prononcer le prénom du cuisinier. Toujours aussi figé, un silence s'installa entre eux, et Huang lui sourit, timidement... Une seule pensée traversa l'esprit de l'androgyne... Dieu qu'il n'avait un beau sourire !

- Ne reste pas là.. Si tu reviens avec moi au restaurant, je pourrais me changer...

Yen mai le regardait dans les yeux, et suivit le regard du cuisinier, se déposant sur ses habits. Effectivement, il portait toujours son habit de travail... L'androgyne se mordit la lèvre inférieure, était-ce à cause de lui qu'il n'avait pas pu se changer... ?

- Pardonnez-moi...

Il baissa la tête. Cette manie de croire que tout était de sa faute... Jamais, il ne pourra s'en défaire. Il était né ainsi, et avait vécu ainsi. Chaque fardeau reposait sur ses épaules, qu'il soit le responsable ou non...

- ... et ensuite te reconduire chez toi...

Yen Mai fit des yeux ronds... Lui, le raccompagner chez lui ? Pourquoi ? L'androgyne l'avait observé les jours précédents... A peine avait-il fini son service qu'il se précipitait pour rentrer chez lui... Alors pourquoi pendrait-il la peine de le raccompagner aujourd'hui ?

Hao Yun lui sourit encore, et l'androgyne, ne put s'empêcher de rougir un peu plus. Il en avait marre de réagir exactement comme une fille le ferait... Sortant ses mains de ses poches, il les laissa pendre le long de son corps... Que devait-il répondre ?

- Je... N... Enfin je...

Perdre ses moyens devant un homme était inévitable pour le jeune homme, de plus, Huang Hao Yun était tellement charismatique... ! Mais naïf, il ne se rendit pas compte de la gène qui s'était installé en son collègue. Évidement, l'androgyne était tellement innocent et naïf, qu'il ne voyait rien, jamais. Pour l'androgyne, ou plutôt, l'impression que donnait une personne s'arrêtait à son apparence... C'était également pourquoi il tombait souvent dans ses pièges... Trop souvent même.

- Puisque tu connais déjà mon nom, inutile de te le répéter. Par contre...

L'androgyne baissa la tête et se mordit la lèvre inférieure... Il l'avait appelé par son nom entier... En plus, pour la première fois qu'il lui "parlait' vraiment... Ce n'était pas très poli...

- Je pourrais connaitre le tien ?

Il releva la tête, et le regarda, en faisant une bouille mignonne, involontairement. Il se passa encore inconsciemment la langue sur ses lèvres -c'était une de ses habitudes- et finit par lui dire d'une voix clairement timide...

- Je... Hoang Yen Mai... Mais vous pouvez m'appeler Yen Mai...

Il lui fit un sourire timide et baissa la tête, se tordant les doigts... Gêné ? Oh que oui ! L'androgyne aimerait creuser un trou pour y enfouir sa tête ! Mais il repensait à la propositions que lui avait offert Huang Hao Yun... Il devrait refuser... Ce serait plus poli, mais... S'il faisait le chemin sous la pluie jusqu'à chez lui, il finirait par tomber malade... Il ne pourrait donc pas travailler et en conséquence, il n'aurait pas un salaire convenable... Pourtant il avait besoin de cet argent pour survivre.

- Je veux... Bien que vous... Me raccompagnez...

Il releva la tête, pour improviser, repassant une fois de plus sa langue sur ses lèvres... Puis ils marchèrent tous les deux vers le restaurant et Yen Mai s'appuya contre un mur, afin d'attendre Huang Hao Yun, dessinant avec la pointe de sa chaussure, telle une jeune fille...

[Serveur] « Pardonnez-moi... […] Je... N... Enfin je... »

Visiblement il était mal-à-l’aise lui aussi et ne savait pas quoi dire. Hao Yun n’aurait jamais cru gêné quelqu’un plus qu’il ne pouvait l’être lui-même. Et comment avait0il réussi à parler autant mon dieu ? C’était un vrai mystère, mais bon. Le serveur qui avait une ressemblance assez frappante avec une fille le laissait au dépourvu. Jamais auparavant Hao Yun n’avait regardé les autres garçons. Simplement les filles et encore. Il ne savait pas vraiment au fond ce qu’il voulait. N’ayant jamais eu de relation amoureuse ou même d’amour quelconque, il ne savait pas trop quoi penser. Merde, c’était pas l’moment..

[Serveur] « Je... Hoang Yen Mai... Mais vous pouvez m'appeler Yen Mai... »

Hoang Yen Mai. Quel joli prénom. Tout de même, c’était ressemblant à celui d’une fille encore. Et puis ? Qu’est-ce que ca pouvait bien faire ? À lui, rien du tout. Et puis Hoang, ça ressemblait vachement à son propre nom ! Peut-être avaient-ils de la parenté de loin qui aurait déformé le nom ? Bref.. ''vous pouvez.. ''. Il n’allait tout de même pas commencer à le vouvoyer ?!

[Yen Mai] « Je veux... Bien que vous... Me raccompagnez... »

« Yen Mai ! Tu n’vas tout de même pas commencé à me vouvoyer ?? Non seulement je déteste ça, je me sens tellement vieux quand on fait ça.. Mais en plus on a quoi, le même âge sûrement tout les deux ?! J’ai 19 ans tu sais.. »

Woah ! Quand même, c’était la galère de se faire vouvoyer comme ça. M’enfin, au moins il était d’accord pour qu’il le raccompagne chez lui. Comme ça il aurait la conscience tranquille et il serait certain qu’il ne choperait pas la crève. Hao Yun sourit à Yen Mai après lui avoir fait son mini speech et ils retournèrent au restaurant où Hao Yun n’avait même pas eu le temps de fermé les portes à clé. Yen Mai s’appuya à un mur pendant que Huang allait se changer. Il arriva à sa case et l’ouvrit sans aucune misère. Normalement on aurait pu croire que ces cases allaient toutes être vieilles et mal se fermer et s’ouvrir.. Mais pas ici, non. Ici, tout était parfait. Complètement parfait..

Hao Yun prit ses vêtements dans sa case et se rendit bien vite compte qu’il devrait peut-être prendre une petite douche avant de les enfiler. Ils avaient eu beaucoup de clients cette journée-là et il avait dû produire un max de bouffe. Il y avait bien des douches dans le vestiaire, mais Hao Yun avait un peu peur d’y aller seul. Non pas qu’il voulait se laver avec quelqu’un d’autre, mais qu’il soit avec lui.. Il se retourna et regarda Yen Mai hésitant. Celui-ci regardait le sol devant lui et jouait du pied. Le damné ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne voulue sortir. Il la referma en proie à une grande gêne. Bon, il était bien capable d’y aller seul, non ? NON !

« Yen Mai… »

Simplement prononcé son nom fut difficile. Il soupira lentement et inspira profondément avant d’enchaîner avec sa demande des plus stupides, du moins, selon lui.

« Est-ce que.. Est-ce que tu viendrais juste à côté des… douches. Je.. Pas tout seul là. »

Ce n’était pas très clair, on pouvait se l’accorder. Mais il espérait tellement ne pas avoir à répéter. Il se trouvait assez con comme ça, sans en plus devoir le redire. Il pencha la tête et regarda intensément le plancher comme si, soudainement, il y avait quelque chose dessus de très attirant. Bien qu’il n’y avait vraiment rien d’excitant là.

* Aller répond.. *

Il jouait toujours avec ses pieds, dessinant diverses formes sur le sol... Repensant aux paroles que le cuisinier lui avait prononcé... Ne plus le vouvoyer ? C'était une habitude chez l'androgyne, il vouvoyait tout le monde, qu'ils soient plus jeunes ou plus âgés que lui... Il fallait dire que quand on vivait seul, parents défunts, il fallait bien s'adapter à la vie. Yen Mai n'avait que 16 ans quand ses parents avaient été assassinés... Vivre seul à cet âge n'était pas facile. Loin de là. Il avait donc gardé ses habitudes... Vivre comme une fille.

Il n'y avait pas que l'apparence de Yen Mai qui faisait penser à une fille, ses pensées, ses gestes, toujours raffinés et même son chez lui ferait penser à une fille... Il avait vécu avec ce complexe, et avait finit par l'assumer... A moitié. Le rose ? Il aime. Il était attiré par tout ce qui pourrait attirer une fille... Y compris pour les hommes... A force de vivre comme une fille, on finit bien par en devenir une... Mais jamais, ô grand jamais il ne penserait à changer de sexe. C'était complètement idiot et puis s'il voulait, il n'aurait jamais eu les moyens... Alors à quoi bon y penser ?

Que dessinait-il avec la ponte de sa chaussure ? Des cœurs, des mots et des fleurs... Quoi d'autre ? Il poussa un soupir... Qu'il aimerait faire plus ample connaissance de Huang Hao Yun... Mais, vu à quel point il était timide, c'était mal partit pour lui. Il arrivait à peine à dire une phrase entière devant lui ! C'étiat honteux ! Il se mordit la lèvre inférieure, baissa la tête et referma les yeux, murmurant pour lui même...

- Tu ne sers à rien Yen Mai... Jamais... Condamné à rester seul toute ta vie...

Il inspira profondément et expira avant de redresser la tête et de regarder la pluie dehors... Il pleuvait des cordes... Finalement, il avaient un été assez humide... Il plongea sa main dans sa poche, sortit son portable et regarda l'heure. Il était encore assez tôt. Le soleil ne se couchera que dans trois heures...

Pourquoi est-ce qu'il se souciait du couché du soleil ? Simplement parce que quelqu'un comme lui, tombe souvent dans de mauvaises passes. Il lui suffirait que d'une seule seconde d'inattention pour qu'il se retrouve dans une ruelle, entouré d'hommes le draguant, croyant qu'il était une femme... Alors rentrer après le coucher du soleil pour lui était la même chose que pour une fillette de 12 ans. parce que tout le monde pouvait se rendre compte qu'il ne pourrait pas se défendre... Et naïf comme il l'était, il serait même prêt à suivre son agresseur... Sans l'ombre d'un soupçon.

- Yen Mai...

Alors qu'il fixait le sol, plus précisément l'endroit où il dessinait du pied... Il entendit son prénom... Il releva la tête regarda autours de lui... Il était devenu fou ? Il entendait des voix... Et pas l'ombre d'une personne. Il fallait avouer que l'obscurité de la boutique n'aidait pas tellement... Et il ne restait que Hao Yun et lui même ici... Non il ne croyait pas aux fantômes... Du moins, il espérait qu'ils n'existaient pas...

Il regard aune fois de plus autours de lui. Il avait finit de jouer avec son pied et se tenait droit, plissant légèrement des yeux pour regarder autours... Et son regard se posa finalement sur la silhouette de Hao Yun, qui se tenait sur le pas de la porte des vestiaires...

- Est-ce que.. Est-ce que tu viendrais juste à côté des… douches. Je.. Pas tout seul là.

Yen Mai le regardait perplexe, ne comprenant pas trop ce qu'il voulait lui faire comprendre. Mais Hao Yun ne s'était pas encore changé... Allait-il prendre une douche ? Après tout, il avaient eu beaucoup de clients aujourd'hui... L'androgyne comprendrait si le cuisinier prenait une douche... Mais pourquoi lui parlait-il de...

Soudain, l'information alla cogner contre sa matière grise. Il voulait qu'il vienne à côté des douches, parce qu'il... ? Tout d'abord, l'androgyne fut surpris... Mais il prit son courage à deux mains et s'avança vers son collègue. Il le regarda un moment. Hao Yun semblait être gêné. Il fixait le sol sans relâche... Et cela arracha un petit sourire à Yen Mai.

Il trouvait cela mignon tout plein. Un homme aussi charismatique que Hao Yun avait peur... ? Mais il en avait le droit ! Personne n'était parfait ! Yen Mai en était la preuve humaine ! Il se passa la langue sur les lèvres, pencha la tête sur le côté et finit par lui répondre un sourire sur les lèvres...

- D'accord !

Il n'y avait pas de quoi être gêné de demander une telle chose. De toute façon, s'il était partit dans la douche, et laissé l'androgyne seul dans le restaurant dont les lumières étaient éteintes, Yen Mai aurait également pris peur et se serait rapproché des douches... !

- Je vais... Rester à côté...

Il marcha alors vers les douches, le cœur tapant contre la poitrine...

[Yen Mai] « D’accord ! »

Le simple fait d’entendre ces paroles, Hao Yun était heureux. C’est certain qu’il aurait pu prendre son courage à deux mains et y aller seul, ou encore simplement attendre à chez lui. Mais Yen Mai avait dit oui et c’était ce qui importait. Tant mieux si tout les deux s’entendait bien.

[Yen Mai] « Je vais... Rester à côté…»

« Xièxiè. »

Ils marchèrent vers lesdites douches et Hao Yun sentait déjà un poids de moins sur ses épaules. Il souriait pour lui-même et marchait d’un pas un peu plus assuré. Sentant qu’il n’était plus seul dans un endroit aussi désert, il remerciait presque dieu d’avoir mis Yen Mai sur son chemin. En plus d’être gentil à souhait, ce garçon était aussi gêné que lui ce qui leur laissait de longs silences qui ne dérangeaient personne puisque personne en voulait les briser.

« Tu peux rester… Ici. »

Il désigna le mur juste devant le rideau de la douche. Il entra dans la petite cabine et referma le rideau. Il enleva ses vêtements et les déposa sur la pôle qui tenait ledit rideau en place. Il n’avait pas vraiment de gêne à retirer ainsi ses vêtements puisqu’il savait que Yen Mai ne pouvait pas le voir. Et puis bon, ça n’aurait pas été la fin du monde encore là, puisqu’il était un mec. Il ouvrit les robinets et une eau froide commença à lui tomber dessus avant de devenir chaude. Il se lava en vitesse pour ne pas faire attendre notre ami et ferma l’eau au bout de simplement une dizaine de minute. Il prit la serviette qu’il avait déposée avec ses vêtements et, en arrivant pour prendre ses vêtements propres, se rendit compte qu’il les avait laissés dans sa case.

« Oups.. »

Il avait simplement soufflé ses paroles. Mais il n’avait plus d’autre choix que de sortir de là avec simplement sa serviette autour de la taille. Ce qu’il fit. Il ouvrit le rideau, posa ses fringues sales sur son épaule et regarda Yen Mai avec un sourire. Il se passa la main dans les cheveux pour les secouer un peu, histoire d’en faire sortir l’eau, et fit un pas vers un Yen Mai surpris.

« Qu’est-ce qu’il y a ? On dirait que t’as vu un fantôme ! »

[Désolé, c'est court]

- Je vais... Rester à côté...

- Xièxiè.

Yen Mai se mit à marcher avec lui, vers les douches... Il gardait la tête baissée et fixait le sol... Son cœur tapait contre son torse. Trop fort. Il se mordit la lèvre inférieure. Il ne savait pourquoi mais... Le charisme que dégageait Hao Yun était immense... Ce qui était tout le contraire de lui-même. Hao Yun devait sûrement attirer le regard des femmes... Yen Mai ne le nierait pas. Il trouvait son collègue beau alors attirer le regard des femmes pour Hao Yun devait sûrement être normal...

Quant à lui-même, il n'attirait personne : sauf les gros pervers voulant abuser d'une femme. Il n'attirait que la curiosité des personnes. Si quelqu'un venait vers lui, c'était simplement pour lui demander s'il était une femme ou un homme. Mais ses personnes savaient-elles à quel point ces questions blessaient l'androgyne ? Non, évidement que non. Eux ne savaient pas pourquoi la mère biologique de Yen Mai l'avait renié à sa naissance. Eux ne savaient pas à quel point sa mère aurait voulu une fille. Et ils ne savaient pas que de porter un nom de fille était difficile pour Yen Mai...

Il releva la tête quand ils arrivèrent devant les douches et ralentit pour finalement s'arrêter. Il se tourna vers son collègue Huang Hao Yun, et releva la tête... Yen Mai devait faire au moins une demi-tête de moins que lui... Car Hao Yun était grand... Il écouta ce que lui dit le cuisinier...

- Tu peux rester… Ici.

Hao Yun lui désigna le mur d'en face des douches. Non. Le mur d'en face du rideau de douche. L'androgyne suivit son regard et regarda la salle de douches, enfin. Même s'il travaillait ici depuis deux jours, il n'avait pas encore eu l'occasion de visiter le restaurant entier... Par exemple : Il savait que la salle de douche existait mais... Il n'était pas encore entré à l'intérieur. A son premier jour, on lui avait simplement montré la porte de cette salle...

Une fois entré... Il fit de gros yeux. Ce n'était pas une salle de douche ! Il avait l'impression d'être dans une salle de danse ! Il n'y avait pas de murs, mais des vitres à la place. Pour être une ville parfaite, cette ville l'était ! Il se tourna alors vers Hao Yun, une fois qu'il fut remis de ses surprises... Et lui fit un petit hochement de tête timide...

- Je vais... T'attendre là...

Il le regarda entrer dans la cabine et tirer le rideau de douche avant d'avancer vers le mur ou miroir, au choix. Il regarda son reflet... Ou plutôt ses yeux. Il portait des lentilles, qui agrandissait ses yeux, et qui rendaient son regard encore plus profond qu'il ne l'était déjà. De plus, ses lentilles donnaient une teinte légèrement bleu marine à ses prunelles, ce qui allait parfaitement avec son teint pâle...

Relevant la tête, il vit, grâce au reflet dans le miroir, une chemise de poser sur la barre qui servait à tenir en place le rideau de douche. Écarquillant des yeux, l'androgyne vit alors une ceinture, suivit d'un pantalon et même de ce qui s'enfilait en dessous. Il ne suffit que d'une seule seconde pour que l'androgyne ne vire au rouge vif.

Huang Hao Yun était... Complètement nu, derrière ce simple rideau de douche. L'eau qui commença à couler, confirma cette théorie... Il était bel et bien dénudé, sous l'eau. Mais l'androgyne se ressaisit rapidement, secouant la tête. Mais pourquoi diable pensait-il à des telles choses ! Ce genre de pensées étaient... complètement perverses et l'androgyne n'était pas quelqu'un comme ça ! Se secouant il dévia son regard du rideau de douche, fixant le sol.

Pourquoi une telle réaction ? Simplement parce que la seule personne qu'il avait vu complètement nue n'était personne d'autre que lui. Il était quelqu'un de très pudique, en plus d'être l'innocence incarné et naïf comme un enfant de cinq ans. Alors imaginer un homme, complètement dénudé à même pas cinq mètres de lui le mettait mal à l'aise... Car il fallait le dire. L'androgyne était homosexuel. Mais que reste clair, jamais il ne penserait à autre chose.

Il retira alors son écharpe, essayant de penser à autre chose... Il se dit alors que s'il ne retirait pas son écharpe, il risquerait d'attraper froid une fois à l'extérieur... La tenant dans sa main, il se maudit intérieurement, en voyant son reflet... Ses joues étaient rouges... Il se tint alors les joues, inspirant profondément, afin d'essayer de faire disparaitre ces rougeurs... Il n'entendit donc pas l'eau s'éteindre... Et surtout, le rideau de douche se tirer sur Hao Yun, qui sortait de la douche, une simple serviette autours de la taille...

Et évidemment, ce fut à ce moment là que Yen Mai décida de se retourner. Il tomba nez à nez avec Hao Yun... Et quand il s'aperçut de la façon dont il était vêtu, il devint encore plus rouge qu'il ne l'était... Le cuisinier secoua ses cheveux, afin de sécher préalablement ses cheveux... Et Yen Mai se passa la langue sur les lèvres, gêné... Dieu qu'il pouvait être beau à cet instant précis... Une pensée étrange lui traversa alors dans la tête : Si seulement il pourrait trouver quelqu'un de semblable à Hao Yun... Mais les paroles de ce dernier le ramenèrent sur terre...

- Qu’est-ce qu’il y a ? On dirait que t’as vu un fantôme !

Yen Mai se secoua alors intérieurement, mais la rougeur de ses joues ne s'en alla pas... Et en plus de cela, son cœur battait la chamade et lorsqu'il ouvrit la bouche, ce fut un flot de charabia qui en sortit....

- Je... N... Enf... Ja...

Il s'empressa de refermer sa bouche et de se taire quand il se rendit compte qu'il disait n'importe quoi. Il essaya, de toutes ses forces de détourner son regard mais n'y arriva pas... Il releva alors la tête, regardant son collègue dans les yeux avant de réussir à dire...

- Je... Je vais attendre... Là... Non. Dehors... Le temps que tu enlèves ta serviette... Non, je veux dire : le temps que tu t'habilles...

Il se tourna rapidement et entreprenait de sortir de la salle des douches mais malheureusement pour lui, le sol était encore mouillé voire inondé, à cause des personnes qui étaient passées avant eux, et maladroit comme il l'était, il ne fallut pas grand chose pour qu'il s'étale par terre, mouillant par la même occasion tous ses vêtements... Gémissant légèrement d'un violent coup sur le torse, il fallait avouer que tomber sur le carrelage faisait mal... Et pas doué comme il était, il n'avait même pas pensé à utiliser ses mains pour amortir sa chute. C'était sûr : Il allait avoir un beau bleu... Et pas que sur le torse...

[Yen Mai] «Je... N... Enf... Ja… […] Je... Je vais attendre... Là... Non. Dehors... Le temps que tu enlèves ta serviette... Non, je veux dire : le temps que tu t'habilles... »

Hao Yun se regarda en se demandant pourquoi Yen Mai agissait ainsi tout d’un coup. Avait-il posé une geste pour le mettre mal-à-l’aise encore ? Certainement.. M’enfin, il lui fit un sourire en guise de réponse et le regarda se retourner dans rien dire. Pourtant, son collègue n’alla pas très loin. Le sol était mouillé à cause des autres personnes qui étaient venu ici avant eux. Il glissa et tomba face contre terre dans un gros boum. Ouch ! Le pauvre… Hao Yun aurait certainement rit si c’aurait été quelqu’un d’autre, mais là..

Il s’approcha rapidement de Yen Mai et s’agenouilla devant lui sans plus se soucier de sa serviette. –Il avait rapidement lancé ses vêtements sur la pole derrière lui avant-. Il espérait vraiment que Yen Mai ne s’était pas fait trop mal, ce serait dommage.

« Yen Mai ! Ça va ? »

C’est tout ce qu’il avait trouvé à lui demander. Mais bon, c’était ce que n’importe qui aurait demandé non ? L’autre releva péniblement la tête et ouvrit grand les yeux. Visiblement, il ne s’attendait pas à voir Hao Yun là. Mais bon, Huang lui tendit la main en relevant un genou du sol et en laissant l’autre en place. Ne pensant pas du tout à la simple serviette qui cachait son sexe, c’était clair que Yen Mai devait avoir une belle vu d’ensemble sur les parties intimes d’Hao Yun d’où il était. Mais bon, lui s’en foutait. Il aida son ami à se relever et constata que ses vêtements étaient tous mouillés. L’asiatique laissa échapper un petit soupire. Bon, ce n’était pas plus grave que ça, il n’aurait qu’à le sécher avec les séchoirs qu’il y avait dans le vestiaire. Il alla rechercher ses vêtements et entraîna Yen Mai avec lui dans les vestiaires. Que faire d’autre ? Il n’avait pas de vêtement propre avec lui.

« Je vais aller m’habiller, tu n’as qu’à te sécher avec le séchoir dans l’armoire juste là bas. Il désigna une armoire du doigt. Ça devrait faire l’affaire. »

Il lui sourit de nouveau et parti. Il entra dans une autre pièce où il pourrait se changer tranquillement. Il enfila une paire de jeans foncé avec un simple chandail blanc à manches longues qui laissait voir ses muscles –il était légèrement serré-. Il sorti de là avec un sourire aux lèvres et heureux d’être enfin propre. Il alla chercher sa montre et des lunettes qu’il portait simplement pour le style, puis enfila ses converses noirs. Yen Mai était toujours en train de se sécher. Huang regarda l’heure ; 17h. Déjà ! Il allait devoir être renté avant 18h30 sinon.. Plus rien. Il se retourna vers Yen Mai et alla vers lui.

« Ça va aller ? Je peux faire quelque chose pour toi peut-être.. »

Il se sentait un peu –beaucoup- coupable pour ses vêtements mouillés. S’il ne lui avait pas demandé de venir avec lui dans la salle des douches, ça ne serait jamais arrivé.

[Jsuis désolé, c'est un peu nulle.. ]

Étalé sur le sol de cette salle de douche, l'androgyne gémissait légèrement. Il n'était pas doué, et évidemment, il eut les larmes aux yeux dû à sa douleur... Bon il allait avoir un sacré bleu... Et ce soir c'était pommade party... Joue contre le carrelage glacé, et inondé, l'androgyne sentait déjà l'eau s'infiltrer à travers ses vêtements... Comment allait-il faire ? Il venait de se ridiculiser devant Hao Yun... Qu'il était doué !

- Yen Mai ! Ça va ?

Il gémit encore et entendit des pas précipités vers lui et bougea un peu. Il était encore vivant, c'était le principal. Il releva la tête, plissant des yeux... Et les écarquilla immédiatement... Hao Yun était agenouillé juste devant lui. La seule chose que pouvait voir l'androgyne était sa belle serviette blanche... Il ne répondit pas, gêné de ce qui se trouvait non loin de son visage...

Son collègue lui tendit alors une main, Yen Mai la regarda un moment, mais ce qui suivit eut le don de l'assommer mentalement. Hao Yun souleva un genou du sol, et l'androgyne eut une vue complète sur les parties intimes de Hao Yun. Un peu plus, il se serait mis à saigner du nez... Mais merci seigneur, cela n'arriva pas. Hao yun se saisit de sa main et l'aida à se relever... L'androgyne avait une fois de plus viré au rouge. Comme si tout le sang qui n'était pas sortit de son nez s'était accumulé dans ses joues. Il bégaya totalement pour lui répondre :

- N... J... E... Oui... Ça... Va...

Et il se fit tirer vers les vestiaires... L'image qu'il avait vu ne semblait pas vouloir sortir de sa tête, comme si elle était gravée dans ses prunelles... Il essaya de se secouer mentalement plusieurs fois de suite, mais rien n'y faisait. L'image ne cessait de lui revenir en tête. Il se mordit la lèvre inférieure, plissa des yeux, essayant encore de se l'ôter de sa tête. Ce n'était pas correcte de penser à ça !

Mais la voix de son collègue, le sortit de ses pensées... Du moins pour quelques instants. Il l'écouta attentivement, le fixant droit dans les yeux, afin de mettre cette image de côté dans sa tête. mais il était clair qu'il ne pourrait sûrement pas dormir cette nuit !

- Je vais aller m’habiller, tu n’as qu’à te sécher avec le séchoir dans l’armoire juste là bas.

Il suivit le doigt de Hao Yun et regarda l'armoire un court instant avant de se tourner vers le cuisinier et de hocher la tête afin de lui dire qu'il avait compris.

- Ça devrait faire l’affaire.

Son collègue lui sourit et Yen Mai lui rendit timidement un sourire... Et le regarda sortir de la pièce. Il soupira alla vers l'armoire indiquée et sortit le séchoir. Il admira ses vêtements un moment et les enleva, gardant tout de même son boxer. Dieu merci, il n'était pas mouillé. Il essora son haut, puis son jean, avant de les étaler sur une table et d'essayer de les sécher avec le séchoir...

Il n'essaya même pas de se débarrasser de l'image qu'il avait vu, puisqu'elle lui avait laissé un instant de répit... Il n'y pensait même plus, mais on savait bien qu'il y repenserait à un moment ou un autre. Il poussa un petit soupir...

Il tourna légèrement la tête, et vit un miroir... Il regarda son tatouage entre ses omoplates... Des ailes d'anges... Ils 'était fait ce tatouage le joue de ses dix-huit ans... Il avait toujours rêvé d'en avoir un... A présent l'androgyne était assez... Rebelle... Enfin, il aimerait l'être plutôt. Il s'était fait percé les oreilles, et portait de nombreux pierçings à présent. Il s'était également fait percé le nombril et le téton gauche...

Il n'entendit pas Hao Yun entrer jusqu'à ce qu'il dise...

- Ça va aller ? Je peux faire quelque chose pour toi peut-être...

L'androgyne se retourna vers lui. Il était simplement en boxer, devant lui, et pour combler le tout, c'est qu'il était pudique... Devenant rouge. Gêné de se tenir ainsi devant lui, et de montrer son corps d'androgyne. Il n'avait encore jamais monter son tatouage à qui que ce soit. Et voilà que Hao Yun le voyait en boxer... Il lui fit non de la tête, lui disant simplement...

- Je... Non merci.. Je sèche mes vêtements...

Il baissa la tête, rouge encore. Il continua à sécher ses vêtements... Bon. Hao Yun était la première personne à voir l'androgyne ainsi vêtu... Il releva la tête, et finit par lui dire après avoir vu l'heure sur son portable...

- Je suis désolé de t'avoir retenu... Tu peux rentrer... Je me débrouillerai tout seul...

Il était clair que ses vêtements allaient mettre un bout de temps à sécher !

[Yen Mai] « Je... Non merci.. Je sèche mes vêtements... »

Bon. C’est vrai qu’il ne pouvait pas faire grand-chose sinon le regarder. Mais qu’avait-il fait encore pour mettre Yen Mai mal-à-l’aise ? Il était devenu tout rouge et il balbutiait au lieu de parler normalement. Hao Yun était donc si beau que ça ? *Héhé xD*Non, je blague, mais tout de même. Oh! Peut-être était-ce la façon dont il était affublé qui le gênait ? Il détourna légèrement le regard se rendant bien compte que son ami était simplement en boxer et qu’il séchait ses vêtements. Bon, son corps s’avérait être aussi sexy que supposé plus tôt, mais encore mieux en fait. Il avait un tatou dans le dos et ses muscles étaient quand même bien développer pour quelqu’un qui était androgyne comme lui. Hao Yun sourit pour lui-même à cette pensée et releva la tête lorsque le serveur parla de nouveau.

[Yen Mai] « Je suis désolé de t'avoir retenu... Tu peux rentrer... Je me débrouillerai tout seul... »

Rentré ? Le laisser ici ? Il n’en était simplement pas question ! Il avait dit qu’il le raccompagnerait, il le ferait. Hao Yun était quelqu’un de parole et il n’allait pas se défiler à sa première rencontre avec un ami surtout si c’était à cause de lui qu’il devait attendre. Il regarda Yen Mai avec un air déçu, pourquoi voulait-il qu’il s’en aille ?

« Non. C’est ma faute si tu es trempé. Je resterai avec toi jusqu’à ce que tes vêtements soient séchés. »

Il regarda de nouveau sa montre, commençant sérieusement à être stresser par le temps ; 17h10. Il avait encore 1h20 devant lui avant que le soleil ne se couche pour de bon et que le néant prenne possession de son corps. Il releva les yeux sur un Yen Mai qui se posaient de sérieuses questions; ça paraissait sur son visage. Mais qu’est-ce qu’il avait à la fin ? Hao Yun se tourna face au miroir pour voir s’il n’avait pas quelque chose de travers sur le visage ou dans les cheveux; rien. Il regarda de nouveau Yen Mai faisant fit de son air interrogateur et continua son speech.

« Ma maison n’est pas très loin d’ici, environ quinze ou vingt minutes de marche. Où est-ce que tu habites dit moi ? »

Il lui sourit de nouveau et prit place sur un sofa qui se trouvait non loin. Il fallait dire que ce vestiaire ne ressemblait pas vraiment à un vestiaire ordinaire. Des miroirs tout partout, de grands comptoirs avec des armoires en bois taillé. Même les douches étaient classes et une simple vitre séparait les deux pièces. Le sol était de céramique blanche pure et, finalement, il y avait des canapés en cuir blanc aussi.

« Parce que si tu n’habites pas trop loin, on aura encore plus de temps pour sécher tes vêtements ! »

Il lui sourit de nouveau et croisa les jambes. Il se passa une main dans les cheveux et constata qu’ils étaient toujours mouillé, pas grave. Ce n’était que des cheveux après tout. Pas comme les vêtements de Yen Mai. Remarque ! Hao Yun se leva d’un bond réalisant qu’il avait d’autre vêtement dans sa casse. Cassier, c’était un grand mot aussi pour décrire les armoires que chaque employés possédaient. De grandes armoires en bois taillé, comme celles où étaient rangés des serviettes et les trucs du genre, mais en un peu plus petites.

Il l’ouvrit finalement et vu qu’il avait bel et bien un autre jeans –propre- et un t-shirt très simple, noir avec un motif quelconque. Il les prit dans ses mains et les amena gentiment à Yen Mai qui le regardait encore une fois de façon étrange.

« Tiens ! J’aurais dû y penser avant... Bào qiàn. »

- Je suis désolé de t'avoir retenu... Tu peux rentrer... Je me débrouillerai tout seul...

Et voilà qu'il recommençait. C'était une de ses habitudes.Il n'avait jamais supporté déranger quelqu'un pour lui-même. A vrai dire, il se fichait un peu de lui même. Les autres passaient toujours avant, point barre. Cela l'embarrassait que Hao Yun devait l'attendre... En effet, s'il était retenu ici, c'était de la faute de Yen Mai. S'il avait été juste un peu plus intelligent, il n'aurait pas essayé de courir dans la salle de douche et en conséquence : ne se serait pas ramassé la tête la première par terre ! Et enfin ses vêtements n'auraient jamais étés mouillé... Et en y repensant il n'aurai jamais vu le... Enfin... Voilà.

Yen Mai se secoua rapidement la tête, quand il s'aperçut qu'il repensait à cela. Non, il ne devait pas, c'était impoli et complètement déplacé. Alors qu'il regardait son haut sécher lentement, la voix de Hao Yun attira son attention et il se retourna vers lui. Assez surpris de ce qu'il venait de dire...

- Non. C’est ma faute si tu es trempé.

- Mais je...

Il allait le contredire quand la suite de sa phrase le stoppa net, dans ses paroles...

- Je resterai avec toi jusqu’à ce que tes vêtements soient séchés.

Et il ne dit rien pour le contredire... Il se contenta juste de le fixer droit dans les yeux de ses prunelles... Comment pouvait-il dire un chose comme ça... A quelqu'un qui depuis tout petit avait toujours été abandonné et... Sans amis ? Comment est-ce que Hao Yun pouvait lui dire ça alors qu'ils se connaissaient à peine ! L'androgyne baissa la tête un instant... Son cœur battait fort... Il essaya de le cacher, de cacher à quel point il était heureux que Hao Yun lui dise cela... Alors, il releva la tête. Et lui adressa un charmant sourire, la timidité qu'il avait s'envola progressivement, un peu. Il se sentait bien en la présence de son collègue... Il pencha la tête sur le côté, et lui dit de sa voix angélique...

- Merci... Hao Yun...

Et il le regarda un moment, avant de se retourner vers son haut qu'il séchait désespérément. Ses pensées divaguèrent... Oui, il était content que Hao Yun lui dise cela... Car... Depuis qu'il était arrivé en tant que serveur dans ce restaurant. Non, depuis qu'il était venu pour déposer son CV dans ce restaurant, il avait déjà remarqué Hao Yun. Il se souvenait du premier jour où il l'avait vu : Il était en train de cuisiner et avait soudainement sortit sa tête par dessus le comptoir de cuisine... Évidement, il avait automatiquement attiré l'attention de l'androgyne...

Il fallait dire que quelqu'un comme Hao Yun ne passait pas inaperçu... Il était beau, charismatique, aimable, courtois et en plus de cela, Yen Mai oserait même dire qu'il était sexy... Il se retourna à moitié pour le regarder... Il s'habillait bien en plus de cela ! Le haut qu'il portait lui collait légèrement au torse, laissant voir ses muscles bien formés... L'androgyne soupira légèrement se concentrant sur ses vêtements... La paire de lunettes que portait Hao Yun le rendait sérieux, et encore plus sexy qu'il ne l'était. Pour le bon nombre de fois où il avait eut l'occasion de le fixer droit dans les yeux, il n'avait remarqué aucune paire de lentille... Ses lunettes étaient simplement destinées au style alors...

- Ma maison n’est pas très loin d’ici, environ quinze ou vingt minutes de marche. Où est-ce que tu habites dit moi ?

L'androgyne releva la tête, se rendant compte que quasiment toutes ses pensées étaient destinées à Hao Yun... Sa question le prit de court car il ne l'écoutait pas vraiment... Il était trop occupé à penser à lui justement...

- Parce que si tu n’habites pas trop loin, on aura encore plus de temps pour sécher tes vêtements !

Il s'était assit sur un canapé de cuir blanc... Mais qu'est-ce qu'il était séduisant ! L'androgyne se secoua mentalement : il ne devait pas penser à cela... Un instant de réflexion et l'androgyne répondit, pas très sur de sa réponse puisqu'il n'avait pas entièrement compris sa question...

- J'habite dans les résidences... Au numéro 222 plus exactement...

Il lui sourit, et continua à sécher, tout de même ses vêtement... Lui aussi habitait à quinze voire vingt minutes d'ici... Mais jamais il n'aurait pensé que Hao Yun aussi ! Il entendit le cuisinier se lever et il le suivit dur regard... Il s'était approché de son armoire et en avait sortit des vêtements neufs avant de venir vers lui et de les tendre...

- Tiens ! J’aurais dû y penser avant... Bào qiàn.

Le regard de l'androgyne se posa sur les vêtements... Il réfléchit un moment et avait finit par les prendre avant de légèrement se courber afin de le remercier convenablement...

- Xièxie...

Il releva la tête et regarda son collègue... Il était encore plus beau de plus près. Mais un détail marqua l'androgyne : ses cheveux étaient encore mouillés. Par instinct, il se rapprocha de lui et tendit le bras livre, car l'autre tenait les vêtements que lui avait donné Hao Yun, pour lui toucher ses cheveux encore humides. Il se passa le langue sur ses lèvres avant de dire, un sourire timide sur ses lèvres...

- Tes cheveux sont encore mouillés... Tu vas finir par tomber mala... de...

Au fur et à mesure qu'il parlait, sa voix se baissait lorsqu'il se rendit compte de la distance qui le séparait du cuisinier... De ses cheveux, son regard passa à ses yeux, et descendit plus jusqu'à se poser sur les lèvres du cuisinier... Dieu qu'il avait envie d'y gouter... Se pourrait-il que... Que pour la première fois de sa vie, Yen Mai... Serait tombé amoureux... ?

[Yen Mai] «Merci... Hao Yun... […]J'habite dans les résidences... Au numéro 222 plus exactement... […]Xièxiè...[…] Tes cheveux sont encore mouillés... Tu vas finir par tomber mala... de... »

Au 222 ? À deux maisons de la sienne… Hao Yun pensait mais toutes ses pensées étaient confuses en ce moment. Yen Mai semblait déjà moins gêné avec lui, du moins depuis qu’il lui avait dit qu’il ne le laisserait pas tomber. Bref, Hao Yun tenait toujours parole, ça n’allait pas changer aujourd’hui, c’est certain. Son collègue le remercia pour les vêtements et lui se contenta de lui sourire. Puis, il s’approcha de lui ce qui surpris notre asiatique.

Yen Mai alla toucher les cheveux d’Hao Yun ce qui le rapprocha assez intensément de lui. Il était encore mouillé d’après ce qu’il disait. Oui, c’était possible. Le beau brun leva la main pour aller toucher à ses cheveux lui aussi, mais au passage il posa directement la main sur celle de Yen Mai. La gêne monta illico en lui et il se senti rougir. La proximité qu’il y avait entre eu était palpable. L’air semblait difficile à respirer tout d’un coup, un peu comme une grosse boule de laine vous voyez ? Hao Yun respirait de façon saccadé et il était totalement incapable d’enlever sa main de sur celle de Yen Mai. Merde ! Qu’est-ce qui lui prenait. Il ne comprenait pas du tout ce qui lui arrivait soudainement. Jamais il n’avais connu l’amour alors c’était peut-être ça, le sentiment étrange qui l’habitait. Ou alors tout autre sentiment qu’il n’avait encore jamais éprouvé, qui sait ?

« Je.. Non. Pas malade.. »

Il balbutiait de trucs sans queue ni tête. Vraiment, il aurait mieux fait de se la fermer. C’est ce qu’il ferait la prochaine fois.. Il continua de regarder Yen Mai aussi intensément qu’auparavant, mais cette fois son regard n’alla pas qu’à ses yeux. Oui, ils étaient très beaux et impressionnants à voir ceux-là, mais tout de même. Il y avait d’autre chose pour attirer l’attention celui-là. Hao Yun descendit les yeux sur son visage. Un visage plus féminin que masculin, ça c’était vrai, mais diable ! Il était beau. Jamais Hao Yun n’aurait cru possible qu’un homme pourrait lui faire un effet pareil. N’était-il pas supposé aimer les filles ? Oh ! Et puis on s’en foutait. Qui avait dit ça au fond.

Hao Yun continua de détailler le visage de son ami. Une peau parfaite –selon lui-, un sourire minime puis qu’il ne le montrait pas vraiment. Sur des lèvres pulpeuses et.. Tentantes ? C’est vrai, elles l’étaient, mais il n’oserait jamais y goûter. Yen Mai avait aussi des piercings aux oreilles, pas trop, juste pour faire jolie. Putin, mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Incapable de bouger, il ferma les yeux et les rouvrit pour voir s’il ne rêvait pas. Non, Yen Mai était bien là, devant lui. Hao Yun avala de nouveau difficilement et esquissa un sourire.

« Tu… Je… Mmh »

Encore une fois, aucun sens ! Il parlait vraiment pour rien dire celui-là. Quand est-ce qu’il apprendrait à la fermer ? Hao Yun eu un mouvement vers l’avant ce lui le rapprocha encore plus de Yen Mai. Ce n’était pas volontaire –ou alors oui, ce l’était, qui sait ?-, mais il ne regrettait pas vraiment. Maintenant, il arriva à descendre son bars de sur sa tête –mon dieu qu’il devait avoir l’air stupide- et, sans savoir trop pourquoi, il prit la main de Yen Mai dans la sienne. Ils se tenaient donc là, l’un en face de l’autre, à quelques centimètres à peine. Si Hao Yun avait sorti la langue, aucun doute qu’il arrivait à toucher le nez de son collègue. Pourquoi son nez ? Et bien simplement parce que Yen Mai était plus petit que lui. Pas tant que ça, mais tout de même, cinq ou six centimètres de plus.

« Yen Mai je.. »

Comprendrait-il ?

- Tes cheveux sont encore mouillés... Tu vas finir par tomber mala... de...

Jamais il n'aurai cru que le visage de Huang Hao Yun était si... Attirant... Ses yeux en forme d'amande et chocolatés, son nez, sa bouche, ses lèvres... Depuis quand Yen Mai avait-il été si... Obsédé par le visage -parfait- de son collègue ? Il ne fallait pas le nier. L'androgyne observait, pendant son temps libre, et discrètement le cuisinier à l'œuvre. Mais dans sa tête il s'était inventé une excuse... C'était parce qu'il aimait cuisiner également... Rien d'autre...

Yen Mai avait tendu la main pour lui toucher ses cheveux après s'être approché de lui... Mais ne se rendit pas compte de la distance qui les séparaient... Il était occupé à contempler les lèvres de Hao Yun... Mais Hao Yun releva également sa main et elle finit sur celle de l'androgyne. Immédiatement, son regard se releva et alla se poser sur leurs mains... Puis il dériva et l'androgyne le regarda alors dans les yeux...

Le cœur de Yen Mai s'emballa et il eut presque des difficultés à respirer... Il lui touchait la main... Et semblait ne pas vouloir la retirer... Des yeux de Hao Yun, son regard se retrouva une fois de plus sur les lèvres de son collègue... Dieu qu'il en avait vraiment envie... Rien que de les sentir une seule seconde contre les siennes lui aurait suffit... Mais les lèvres de ce dernier remuèrent et Yen Mai, releva la tête et le regarda une fois de plus dans les yeux...

- Je.. Non. Pas malade...

Leurs mains étaient toujours en contact et Yen Mai hocha la tête. Il n'avait rien compris à ce qu'avait dit son collègue... Mais hocha la tête, répondant simplement...

- Oui.. Non.. Grippe...

Qu'ils auraient pu être débiles en ce moment là. Leurs mais toutes les deux sur la tête de Hao Yun, les yeux dans les yeux, à n'amorcer aucun geste... Enfin, Yen Main revient sur terre... Il vit sa main et rougit. Comment avait-il pu faire un geste pareil ? Toucher les cheveux des autres était un geste assez... Intime non ? Alors pourquoi Yen Mai faisait cela !

- Tu… Je… Mmh

Le regard de l'androgyne se posa une fois de plus sur ses lèvres... Se rendait-il compte à quel point ses sons qui sortaient de sa bouche étaient... Séduisants ? Il ne remarqua pas que Hao Yun s'était rapproché de lui... Et encore moins le fait que la main du cuisinier avait finalement réussit à enlever sa main de celle de l'androgyne...

mais quand Hao Yun se saisit de la main de Yen Mai, celui ci la regarda immédiatement, il regardait leurs mains liées... Son cœur battait la chamade, la main de son collègue était douce... Et chaude... Était-ce réel ? Ou simplement un rêve... ? Faites que ce soit une réalité... Yen Mai se sentait certes gêné... Mais étrangement bien...

Mais la voix du brun lui fit relever la tête...

- Yen Mai je..

Il se rendit alors compte de la distance qui les séparaient. Il s'était rapproché de lui ? Quand ? Il ne savait pas... Mais tout ce qu'il savait c'était qu'à présent, son visage était si près de celui du brun qu'il pouvait sentir son souffle sur ces lèvres... Jaejoong releva encore un peu plus la tête, afin de pouvoir le regarder dans les yeux. Dieu qu'il était beau..!

Son regard descendit une fois de plus... Et se posa encore sur ses lèvres... Elles ne semblaient attendre qu'une seule chose... Que Yen Mai rompe cette distance afin de coller les siennes contre... Alors, perdant la tête, allez savoir pourquoi, il se mit sur la pointe des pieds, et rompit cette minuscule distance, collant ses lèvres contre les siennes... Il referma les yeux instinctivement, et caressa ses lèvres des siennes... L'androgyne sentit quelque chose dans son bas ventre, comme un feu d'artifice... Que lui arrivait-il ? Pourquoi appréciait-il tellement ce contact... ?

Quelques longues secondes qui semblèrent interminables s'écoulèrent avant que l'androgyne se rende compte de ce qu'il venait de faire. Ses yeux s'écarquillèrent, et il décolla ses lèvres des siennes, dégagea sa main et fit deux pas en arrière tête baissée, honteux :

- Je... Je suis désolé... Je n'aurai... Pas dû sans ton consentement... Je... Pardonne-moi Hao Yun... J'ai... J'ai fait une erreur... Je... Je n'aurai pas dû... Excuse-moi...

Faire ça le tout premier jour... Et en plus en boxer ! Les yeux rouges, les larmes coulant sur son visage il se trouvait honteux de ne pas avoir retenu ses pulsions...Il n'avait toujours pas eu le temps d'enfiler les vêtements que son collègue lui avait hostilement prêté... Il posa ses affaires sur la table prit les siennes, et opta pour la fuite : meilleure solution... Il se dirigea alors vers la porte...

Les yeux de Yen Mai étaient tellement captivants. Hao Yun était perdu dedans au point de ne plus faire de différence entre l’univers matériel et son imagination. Du moins, c’est ce qu’il croyait quand Yen Mai posa LE geste. Main dans la main, sourire étrange sur les lèvres, Hao Yun était étourdi par les événements. Pourquoi ressentait-il cette attirance aussi prononcé envers son collègue ? Il était.. Un homme. C’est ce qui troublait le plus notre ami. Lui qui n’avait jamais ressenti l’amour pour personne, sinon trouvé quelques filles jolies comme Xin Qian. M’enfin, rien n’était clair pour lui.

Alors donc, je ne vous dis même pas comment il se sentait dérouté lorsque Yen Mai se mit sur la pointe des pieds. Il déposa ses lèvres sur celle d’Hao Yun qui eu le simple réflexe de lui rendre son baiser. Fermant les yeux à son tour, il caressa aussi les lèvres de Yen Mai. Elles étaient douces et légèrement froides. C’était tellement agréable. Qui aurait cru que son premier baiser serait avec un… Autre gars ?! Il rigola intérieurement à cette pensée. Pourtant, il ne pu pas rêvasser longtemps avant que la réalité ne le frappe de plein fouet, une nouvelle fois.

[Yen Mai] « Je... Je suis désolé... Je n'aurai... Pas dû sans ton consentement... Je... Pardonne-moi Hao Yun... J'ai... J'ai fait une erreur... Je... Je n'aurai pas dû... Excuse-moi... »

Quoi ? Non ! Il était déjà en train de s’enfuir. Il laissa ses vêtements sur la table et prit ses propres fringues en partant. Il pleurait, déjà ça commençait mal. Regrettait-il d’avoir fait ça ? Ou alors c’était simplement la gêne encore une fois ? Hao Yun était tellement désemparé. Que faire ? Et il n’avait pas vraiment le temps de penser. Bon, c’était rare qu’il agissait ainsi, mais il parti juste derrière lui –se rendant compte qu’il y avait de l’agitation au niveau de son propre bas ventre-. Peu importe. Il arriva derrière Yen Mai en criant presque ;

« NON ATTEND ! »

Yen Mai était déjà dans le restaurant, presque à la porte de sortie –Encore en simple boxer, prêt à affronter la pluie battante ?!-. Non, certainement pas ! Il posa une main sur son épaule et le força à se retourner. Il n’allait pas partir comme ça, ce n’est pas vrai ! Là, il vu toutes les larmes que Yen Mai avait laissé couler et qui avait ravagées son beau visage. Ça lui faisait mal juste de penser qu’il avait pu le blesser.

* Qu’est-ce que j’ai fait ?! *

Il le prit dans ses bras dans un pur élan de bonté. Il ne voulait tellement pas blesser les gens, alors encore moins un garçon qui lui faisait cet effet là et qui le rendait heureux simplement en souriant. Il le dégagea légèrement de lui laissa une main sur son épaule et passant l’autre derrière sa nuque. C’était, du moins, ce qu’il croyait devoir faire. Puis, il se pencha lentement et plaqua ses lèvres sur celle de Yen Mai l’embrassant avec tendresse, passion et fougue à la fois. C’était merveilleux, même la pluie dehors semblait en harmonie avec le geste !

- Je... Je suis désolé... Je n'aurai... Pas dû sans ton consentement... Je... Pardonne-moi Hao Yun... J'ai... J'ai fait une erreur... Je... Je n'aurai pas dû... Excuse-moi...

Il ne lui suffit pas longtemps pour que ses larmes prennent le dessus... Il était lâche. Et n'arriverai à rien dans la vie. Il en était sur. Il avait pris, pour la première fois de sa vie, une initiative... A conséquences. Et... Il ne l'avait pas assumer. Il s'était simplement contenté de fuir... Comme un lâche... Il n'était qu'un lâche. Il resterait seul toute sa vie. Point final.

Mais savez vous à quel point l'androgyne avait à présent mal à son cœur ? Savez vous que cette horrible sensation lui déchirait presque les entrailles ? Il aurait pu se laisser choir au sol, recroquevillé contre lui-même à laisser pleurer toutes les larmes de son cœur. Mais il ne le fit pas. Le monde lui avait tout enlevé, tout prit : Parents, amis, avenir, etc... Mais l'androgyne, en ce moment même ne lâcherai pas le peu de fierté qu'il lui restait... Qu'ils lui laissent le peu de fierté juste un instant... Ils pourraient le reprendre plus tard afin, de tout lui prendre cette fois-ci.

Mais ce baiser, s'il pouvait appeler comme ça, jamais... Il n'avait autant apprécié une chose... Il avait ressentit quelque chose dans son bas ventre... Un feu d'artifice ! C'était la toute première fois qu'il donnait l'accès à ses lèvres... La premières fois que ses lèvres touchaient celles d'un autre...

Celles de Hao Yun était chaudes, et douces... Son parfum envoutant... Il ne savait s'il avait rêvé ou pas... Mais est-ce qu'il avait répondu à cet infime baiser... ? Non, évidement que non. Yen Mai prenait ses désirs pour la réalité. Simplement. Comment quelqu'un comme Hao Yun pouvait répondre au baiser, pitoyable, de Yen Mai ? Hao Yun n'était pas gay. Même si l'androgyne se surprit à l'espérer de tout cœur.

Il ne s'était toujours pas habillé, tenait ses vêtements qui avaient certes séchés, mais qui étaient tout de même encore humides... Il voyait la porte du restaurant de rapprocher à grands pas de lui. Il n'eut pas besoin de jeter un coup d'œil sur son propre corps pour constater qu'il était encore en boxer, puisqu'il avait froid...

Allait-il sortir ainsi ? En simple boxer noir, sous la pluie battante ? Il aurait la honte de sa vie, les passants le regarderaient comme un extraterrestre... Mais ce sort n'était-il pas plus doux que la honte qu'il aurait en affrontant une fois de plus le regard de Hao Yun ? Évidement que si... Il avait tout prévu. Il tomberait malade, aurait la crève. Il sera alors en congés de maladie pour ne pas voir Hao Yun et se ridiculiser encore plus. Alors il changerai de travail, optant pour le créneau du soir au lieu de celui du midi... Afin d'éviter le cuisinier... Il avait tout prévu pour disparaitre de sa vie... Après l'énorme erreur qu'il venait de faire... C'était la moindre des choses...

- NON ATTEND !

Alors Yen Mai prit peur, et pria de tout son être que le cuisinier ne puisse pas le rattraper. Il pria de toutes ses forces de pouvoir courir plus vite, ne pas hésiter à sortir dans cet état... Mais évidement, comme le monde en voulait à ce pauvre androgyne, Hao Yun le rattrapa. Il avait posé une main sur son épaule nue, et l'avait forcé à se retourner...

Yen Mai releva son regard baigné de larmes un moment pour le regarder, mais détourna rapidement la tête... Il n'était pas un homme à pleurer ainsi pour un rien. Il était une femme... Non ! Une fillette ! Il n'avait pas le courage de rencontrer une fois de plus ce regard chocolaté qui avait réussit à le rendre complètement fou... Non. Yen Mai était un lâche, une mauviette... Rien de plus. Alors bon Dieu... Faites que Hao Yun le déteste, le haïsse... Qu'il l'oublie !

Mais il sentit son regard sur son visage... Hao Yun le fixait, fixait ses larmes et il le sentait... Il aurai aimé disparaitre, là, maintenant et tout de suite. Pour ne plus jamais réapparaître... Mais soudainement, il se retrouva dans ses bras. Non, ce n'était l'androgyne qui avait pris cette initiative... Comment aurait-il pu ? il se sentait si honteux ! C'était le cuisinier qui l'avait attiré dans ses bras et le serrait à présent. Les yeux écarquillés, l'androgyne ne bougea pas, et ne le serra même pas en retour... il ne savait plus quoi penser. Du tout.

Alors lentement, il s'était écarté de l'androgyne... Ses mains qui l'avaient précédemment serré se déplacèrent. Il sentit la main chaude dans sa nuque et frissonna... Et une autre dans le bas de son dos... L'androgyne aurait bien aimé dire quelque chose mais... C'était comme s'il était devenu muet. Il ne comprenait plus rien aux évènement présents... Qu'allait faire Hao Yun ?

Mais alors le brun se pencha alors lentement vers lui et l'androgyne fit des yeux ronds... Non... Se pourrait-il que Hao Yun veuille l'embrasser... ? Il ne lui suffit que d'une seule seconde pour qu'il ait sa réponse... Les lèvres de Hao Yun étaient déjà sur les siennes. Yen Mai n'en revenait pas ses yeux, et avait même lâché ses vêtements au sol...

Alors lentement... Ses yeux se refermèrent et il répondit à son baiser, à la fois, tendre, passionné et fougueux à la fois. Les vêtements de l'androgyne étaient au sol et Yen Mai répondait à ce baiser... Il ne pensa à rien, sauf à ses lèvres... Ses mains remontèrent alors lentement et allèrent se poser sur son torse... C'était son premier... Vrai baiser...

Après un long moment qui dura comme une éternité, l'androgyne se décolla de ses lèvres... Haletant légèrement... Il n'avait plus de souffle... Doucement, il releva ses yeux encore humides vers le brun, ils étaient presque collés l'un contre l'autre et les lèvres de l'androgyne remuèrent enfin... Pour pouvoir prononcer quelques sons...

- Hao... Yun... Pour... quoi..?

Il le fixait se ses immenses yeux... Il désirait une réponse aux milliers que questions qui étaient en train de l'assaillir dans sa tête... Mais bon dieu, faites que le cuisinier répondre ce que l'androgyne espérait..!

Les lèvres de Yen Mai contre les siennes, qui aurait voulu plus que ça ? C’était étrange, mais il ne s’expliquait même pas encore pourquoi il avait fait ça. Certes, il ressentait une certaine attirance envers cet homme. Aussi, il était bien en sa compagnie; il le faisait rire et sourire. Et ce, même s’il ne se connaissait pas beaucoup encore. Il faut dire que Yen Mai semblait l’avoir remarqué depuis un certain temps, mais, pour sa part, Hao Yun n’avait pas vraiment pu puisqu’il était débordé de travail. C’est ça être chef cuisinier, no ?

Alors bon, il se détacha de ses lèvres et eu un petit sourire. Le bonheur qui montait en lui était totalement incontrôlable et le faisait frissonner. La question que posa ensuite Yen Mai le laissa quoi. Il aurait tellement voulu qu’il ne la lui pose pas. Qu’il ne se demande jamais ça..

[Yen Mai] « Hao... Yun... Pour... quoi..? »

L’asiatique perdit son sourire. Il était mal-à-l’aise à présent. Il voulait rentrer sous terre, très loin sous terre. Et ne plus ressortir de là sans savoir pourquoi. Il détourna le regard et descendit la main qu’il avait posée dans le cou de Yen Mai à côté de l’autre, dans son dos. Il ne voulait pas blesser son ami –voir même petit-ami ?-, mais il ne voulait pas lui mentir non plus.

« Écoute.. »

Il soupira. Par où commencer ? Lui dire qu’il n’était jamais tombé amoureux et tout le tralala ? Lui dire qu’il ne savait pas pourquoi il avait fait ça, que c’était une simple envie ? Alors ça non. Il soupira de nouveau et inspira profondément avant de continuer.

« Yen Mai je.. Jamais auparavant je n’ai rencontré l’amour. Quelques jolies filles ici et là, sans plus. Je ne suis même pas certain de savoir ce que c’est, l’amour. »

C’était un bon déjà pour lui, mais Yen Mai ne devait pas trouvé ça très amusant à entendre. Il devait continuer et lui expliquer qu’il n’avait pas joué avec lui pour son simple plaisir ou pour lui faire du mal. Jamais il n’aurait voulu blesser volontairement quelqu’un, alors encore moins lui.

« Tout ce que je sais.. Et s’il te plait pardonne-moi de ne pas en savoir plus… C’est que je suis bien avec toi. J’ai aimé le baiser que tu m’as donné tout à l’heure. Bien qu’il m’a surprit, je l’ai apprécié. Tu sais, c’était mon premier baiser… »

Il baissa la tête et lâcha Yen Mai. À quoi bon s’accrocher quand il savait que ça ne rimait à rien. Et puis il allait bientôt faire nuit et lui ne serait pas rentré chez lui. C’était la galère totale et il ne pouvait plus rien y faire. Il avait envie de pleurer, mais n’en fit rien. Au moins, il garderait la tête haute sur ce coup là. Pas qu’il trouvait que Yen Mai avait était con ou mauviette de pleurer. Non, ça non ! Simplement que lui, ne pleurerait pas.

- Hao... Yun... Pour... quoi..?

il savait bien que cette question... Il ne l'aurait jamais du la poser... mais comprenez le. Lui l'avait embrassé car il éprouvait une attirance physique envers Hao Yun... Et pas que cela. Il était homosexuel... mais Hao Yun lui... Quelles étaient les raisons pour lesquelles il avait attiré l'androgyne dans ses bras et quelles étaient les raisons pour lesquelles il l'avait embrassé surtout ? Pourquoi ne l'avait-il simplement pas laissé partir ? pourquoi l'avait-il retenu ? Voilà toutes les questions que l'androgyne se posait...

- Écoute...

Rien que ce début fendit déjà le cœur de l'androgyne, et fait envoler tous ses espoirs... Commencer une phrase par ce mot... Était toujours négatif... On ne pouvait jamais continuer la phrase avec une déclaration avec ce mot... La main de Hao Yun qui était dans sa nuque se posa alors dans le bas de son dos, à côté de l'autre... L'androgyne baissa la tête à ses premiers mots... Plus le temps passait, plus ses espoirs disparaissaient...

- Yen Mai je.. Jamais auparavant je n’ai rencontré l’amour. Quelques jolies filles ici et là, sans plus. Je ne suis même pas certain de savoir ce que c’est, l’amour.

Pourquoi lui disait-il cela ? Qu'il lui dise qu'il l'avait embrassé juste par curiosité... Qu'il lui dise qu'il lavait embrassé juste pour voir ce que cela faisait d'embrasser une fille qui ressemble à une fille... Qu'il lui dise directement, au lieu de le blesser ainsi... Que Yen Mai avait été idiot d'espérer quelque chose d'impossible... Hao Yun... Tomber en amour... Avec lui ? Non. Il prenait ses rêves pour la réalité rien d'autre...

Il ne regarda pas Hao Yun, et fixait toujours un point de son haut... Il ne lui montra pas son visage... Simplement parce que quelques larmes s'échappaient de ses yeux... Il était vraiment une fille... Et non un homme...

- Tout ce que je sais.. Et s’il te plait pardonne-moi de ne pas en savoir plus… C’est que je suis bien avec toi. J’ai aimé le baiser que tu m’as donné tout à l’heure. Bien qu’il m’a surprit, je l’ai apprécié. Tu sais, c’était mon premier baiser…

Hao Yun lâcha Yen Mai... Et l'androgyne sourit... Il était pathétique... A espérer ainsi... Comment avait-il pu... Une seule seconde espérer que Hao Yun tombes subitement amoureux de lui ? C'était dans les comptes de fées les coups de foudres... Pas dans la réalité... Il prit son courage... Et dit alors, ne le regardant pas...

- Tu sais... Je suis un bon a rien... A pleurer pour rien. Tu va me trouver fou... Mais... Depuis que je suis arrivé ici, j'ai l'impression que je n'ai d'yeux que pour toi... C'était pour cela que... Que je ne te parlais pas... Je ne t'aurai sûrement jamais parlé... Si tu n'était pas entré dans le vestiaire tantôt. Je suis lâche. Je n'ai aucun courage...

Il releva la tête, il le regarda deux secondes lui sourit légèrement et la détourna immédiatement relevant la main pour se sécher les larmes... Il leva les yeux, Riant un peu...

- T'embrasser... M'a rendu heureux... J'ai... L'impression que je me sens bien en ta compagnie. Tu me fais rougir comme je n'ai jamais rougis... Alors...

Il tourna la tête et le regarda dans les yeux avant d'enchaîner...

- Tu crois à l'amour au premier regard ? Au coup de foudre ?

Il lui laissa un temps de réponse... Mais avant même que le cuisinier puisse répondre quoi que ce soit, l'androgyne lui sourit, tristement, en lui répondant...

- Je suis quelqu'un d'innocent, et naïf... Alors j'y crois. Dur comme fer. Parce... Parce que je pense être amoureux de toi. Mon cœur bat la chamade quand tu es a proximité de moi. Le baiser... m'a fait tremblé de la tête aux pieds... La seule chose que je veux faire à présent c'est de rester près de toi...

Il le regarda... Puis s'approcha encore pour plaquer ses lèvres contre les siennes... Il referma les yeux... Alors il caressa ses lèvres des siennes pendant un long moment puis se retira...

- Tu es la première personne dont je tombe amoureux... La première personne que... J'ai vu aussi peu vêtu... Tu as eu mon premier baiser...

Il regarda Yunho... Et baissa la tête... Et lui dit...

- Je vais demander à changer de créneau horaire... J'ai peut être encore le courage maintenant... Mais demain, je ne l'aurai pas...

Il serra ses habits, ils avaient sêchés... Il enfila son haut, son jean, remis son écharpe... Regarda Hao Yun, lui sourit et murmura doucement...

- Merci... Il ne pleut plus... Je peux rentrer. On se voit... Un autre jour.

En effet la pluie avait cessé de tomber... Et l'androgyne se tourna vers la porte, posa la main sur la poignée et inspira un grand coup... Et ouvrit la porte...

Yen Mai ne regardait même plus Hao Yun et ça l’inquiétait. Pourquoi ? Qu’avait-il dit de mal encore.. ?! Il avait tellement envie de pleurer. Pourquoi ça devait être aussi compliqué.. ?! Un lourd silence pesa après qu’il ait parlé et c’est Yen Mai qui le rompit.

[Yen Mai] «Tu sais... Je suis un bon a rien... A pleurer pour rien. Tu va me trouver fou... Mais... Depuis que je suis arrivé ici, j'ai l'impression que je n'ai d'yeux que pour toi... C'était pour cela que... Que je ne te parlais pas... Je ne t'aurai sûrement jamais parlé... Si tu n'étais pas entré dans le vestiaire tantôt. Je suis lâche. Je n'ai aucun courage... »

Lui, bon à rien ? C’était une mauvaise blague ou bien il était sérieux. Hao Yun n’en revenait tout simplement pas. Il avait pleuré, et après ? Il n’avait pas le courage de lui parler, et après !?! Hao Yun était tellement content d’avoir osé le retenir lorsqu’il était parti sous la pluie. Et puis voilà qu’il lui disait qu’il n’avait d’yeux que pour lui depuis son arrivée ici. Ce n’était pas quelque chose de mal et pourtant il se le reprochait ?! Il sourit, mais son sourire n’était pas vraiment de joie. Il était amer et nostalgique. Il rigola un peu, ce qui dérouta encore plus Hao Yun et parla une nouvelle fois.

[Yen Mai] «T'embrasser... M'a rendu heureux... J'ai... L'impression que je me sens bien en ta compagnie. Tu me fais rougir comme je n'ai jamais rougis... Alors... »

Lui aussi était heureux de l’avoir embrassé. Lui aussi se sentait bien en sa compagnie. Lui aussi rougissait lorsqu’il était dans les parages. Mais rien de tout ça ne semblait justifier un mal entendu entre eux.. Pourquoi ce changement d’attitude alors ?! Pourquoi tout devenait complexe ? Pourquoi…

[Yen Mai] «Tu crois à l'amour au premier regard ? Au coup de foudre ? »

Le coup de foudre. C’était donc ça. Il était tombé amoureux de lui dès qu’il l’avait vu. Est-ce qu’Hao Yun pouvait en dire de même ? Certainement, mais comment savoir si c’était vrai ? Lui qui ne connaissait pas l’amour.. Il allait répondre, mais Yen Mai parla avant lui.

[Yen Mai] «Je suis quelqu'un d'innocent, et naïf... Alors j'y crois. Dur comme fer. Parce... Parce que je pense être amoureux de toi. Mon cœur bat la chamade quand tu es a proximité de moi. Le baiser... m'a fait trembler de la tête aux pieds... La seule chose que je veux faire à présent c'est de rester près de toi... »

Il l’avait dit. C’était fait, il avait avoué. Il l’aimait. De tout son cœur il l’aimait et Hao Yun avait envie de l’aimer lui aussi. Bien que ce soit une relation entre deux hommes, bien que ce soit hors du commun, Hao Yun ne comptait pas se fondre dans le moule toute sa vie ! Lui aussi avait tremblé lors du baiser. Lui aussi avait eu des émotions intenses et la tête qui tournait ! Lui aussi avait envie d’être près de lui… Yen Mai plaqua ses lèvres contre celles d’Hao Yun. Ce fut un baiser passionné et désespéré. Il dura longtemps, mais pas assez sembla-t-il, du moins pour Hao Yun. Il voulait de lui encore et encore. De ses lèvres, de sa peau, de son corps…

[Yen Mai] « Tu es la première personne dont je tombe amoureux... La première personne que... J'ai vu aussi peu vêtu... Tu as eu mon premier baiser... »

Il était amoureux de lui. C’était l’évidence même. Le ciel aurait pu en témoigner sans même avoir vu quoi que ce soit. Et personne ici ne pouvait dire que le sentiment n’était pas réciproque. Comment, autrement, Hao Yun aurait-il embrassé Yen Mai avec autant de passion et de sincérité !? Et puis, c’était son premier baiser.. À lui tout comme à Yen Mai. Ne venaient-ils pas se s’offrir l’un à l’autre ? Yen Mai baissa la tête et Hao Yun eu un nouveau pincement au cœur.

[Yen Mai] «Je vais demander à changer de créneau horaire... J'ai peut être encore le courage maintenant... Mais demain, je ne l'aurai pas.. »

Changer d’horaire ? Pour ne plus.. ne plus le voir ?! Il n’en était pas question ! Pourquoi le fuir ainsi ? Ne venait-il pas de dire qu’il l’aimait, qu’il voulait être avec lui, qu’il croyait au coup de foudre et qu’il lui avait offert son premier baiser ?! Mon dieu, Hao Yun reconstitua les derniers événements dans un temps record dans sa tête. Capacité de réflexion rapide et stratégique, c’était utile tout de même.

Flash Back –

« Écoute.. […] Yen Mai je.. Jamais auparavant je n’ai rencontré l’amour. Quelques jolies filles ici et là, sans plus. Je ne suis même pas certain de savoir ce que c’est, l’amour. […] Tout ce que je sais.. Et s’il te plait pardonne-moi de ne pas en savoir plus… C’est que je suis bien avec toi. J’ai aimé le baiser que tu m’as donné tout à l’heure. Bien qu’il m’a surprit, je l’ai apprécié. Tu sais, c’était mon premier baiser… »

Fin du Flash Back -

Yen Mai se rhabilla et Hao Yun sentit que sa fin était proche. S’il ne faisait pas quelque chose et vite, il savait qu’il perdait toutes ses chances avec lui. Pourtant, il resta figé jusqu’à ce que l’autre parle.

[Yen Mai] « Merci... Il ne pleut plus... Je peux rentrer. On se voit... Un autre jour. »

Il ouvrit la porte, mais Hao Yun l’arrêta avant qu’il ne sorte. Certes, la pluie avait cessé de tomber, mais lui n’avait pas eu le temps de s’expliquer. Et il n’allait pas le laisser partir comme ça ! Il tourna encore une fois Yen Mai face à lui et lui prit le menton entre son pouce et son index. Là, il plongea son regard dans le sien et se pencha pour l’embrasser. Le meilleur baiser qu’ils aient eu jusque là, il en était certain. Mais aussi celui qui contenait le plus d’émotions. Lorsque leurs lèvres cessèrent de se toucher, Hao Yun regarda Yen Mai en face, ne le voyant pas très bien pourtant. Il pleurait, oui, voilà qu’il était faible à son tour. De grosses larmes brulantes roulaient sur son visage. Il se pencha lentement à l’oreille de son ami –après lui avoir lâché le menton- et murmura simplement d’une voix lasse;

« Wo ai ni… »

Il se redressa ensuite et regarda Yen Mai une ultime fois avant de se retourner. Il pleurait encore et ne voulait pas qu’il le voit dans cet état. Et puis, s’il voulait partir à présent, c’était son choix. Hao Yun fit quelques pas vers les vestiaires pour aller chercher ses affaires –il hésitait énormément à s’éloigner de Yen Mai- et il dit d’une voix lasse;

« Tu es libre de partir maintenant. »

[[ 66 Lignes O__O ]]

- Merci... Il ne pleut plus... Je peux rentrer. On se voit... Un autre jour.

Il se courba devant lui, par politesse avant de se tourner vers la porte... Il leva la tête, et regarda le ciel à travers la porte vitrée... Il ne pleuvait effectivement plus, et les nuages étaient en train de s'éloigner de l'endroit où ils étaient... Il posa alors sa main sur la poignée... Mais ce geste lui fit mal... C'était comme si on venait de le poignarder dans le dos...

« Ce n'était juste qu'un... Rejet Yen Mai... » Se disait-il... Il allait en vivre des tonnes d'autres... Il en était convaincu ! Du moins... Il s'en persuadait. Ce n'était pas la peine de pleurer, de souffrir ainsi... C'était un simple échec amoureux... Il tombera amoureux d'autre hommes... Mais pourquoi alors avait-il l'impression qu'à présent, sa vie allait changer... Et négativement ?

Il inspira un grand coup, serra la poignée dans sa paume et finit par la baisser, afin d'ouvrir la porte. L'air qui le frappa de plein fouet fut comme un second poignard, en plein cœur cette fois ci... Hoang Yen Mai, tourne la page... Tu finiras bien par l'oublier un jour... Un jour.

Mais à peine avait-il décollé son pied sur sol afin d'amorcer son mouvement qui lui permettrai de tourner la page, de s'en aller que Hao Yun le retenait encore... L'androgyne se mordit la lèvre un court instant... Que lui voulait-il encore... Allait-il lui dire quelque chose qui était encore plus blessant... ?

Alors qu'il s'attendait à des paroles, l'androgyne sentit les doigts de Hao Yun se saisir de son menton... Et de soulever avec douceur son visage avant de plonger son regard dans le sien... L'androgyne se noya complètement dans ses pupilles chocolatées... Comment diable pourrait-il l'oublier ? A ses yeux, Hao Yun était tellement... Parfait !

Yen Mai le vit alors se pencher vers lui pour l'embrasser Et il referma alors instantanément les yeux... Encore une fois... Leur... Quatrième baiser ? Mais pourquoi avait-il l'impression que celui là était le plus doux, le plus tendre, le plus passionné, le plus émotif de tous... ? Pourquoi avait-il envie de pleurer avec ce baiser... Que se passait-il... ?

Quand ses lèvres quittèrent les siennes l'androgyne ouvrit lentement les yeux... Et fut surpris quand il vit des larmes s'échapper des prunelles de Hao Yun... Pourquoi diable Hao Yun pleurait-il ? Est-ce que l'androgyne avait fait quelque chose de mal... ? Est-ce que c'était de sa faute... ? Son bras se leva instinctivement pour aller lui sécher ses larmes... Mais le fait que Hao Yun lâche son menton, et s'approche de son oreille l'arrêta dans son mouvement... Puis le brun murmura à son oreille, d'une voix basse...

- Wo ai ni…

Le cœur de l'androgyne se stoppa alors nettement... Il... I l'aimait ? Comment cela se faisait-il... ? Était-ce possible après tout... ? L'androgyne regardait toujours dans le vide n'en revenant toujours pas, son bras retombant avec lassitude le long de son corps... Il avait pensé... Qu'il ne l'aimait pas... Alors... Pourquoi... ?

Hao Yun se redressa alors, et yen Mai plongea ses yeux dans les siens... il n'avait plus envie de poser des questions, de peur de demander quelque chose qu'il ne fallait pas une fois de plus... Alors, il se contentait de fixer ses yeux, à la recherches des réponses à ses questions qu'il avait au fond de lui... Mais étrangement, tout ce qu'il trouva dans ses yeux était de la peine... Est-ce qu'il se pourrai que... Que Yen Mai avait blessé, ou mal compris Hao Yun..? Il ouvrit la bouche pour parler, mais Hao Yun s'était déjà retourné et ne lui laissa pas le temps de répondre...

- Tu es libre de partir maintenant.

Bang. Ce fut le coup de feu qui partit... Et la balle vint se loger dans le cœur de Yen Mai... Comment ça..? Ne venait-il pas de lui dire qu'il l'aimait..? Alors... Pourquoi donc..? Il fit alors quelques pas pour aller vers les vestiaire... Et l'androgyne ne bougea pas d'un pouce... Il venait de se rendre compte, que s'il lui demandait de partir, c'était tout simplement de sa faute... Parce que tantôt, c'était lui qui avait voulu partir... « Je vais demander à changer de créneau horaire... J'ai peut être encore le courage maintenant... Mais demain, je ne l'aurai pas... [...] Merci... Il ne pleut plus... Je peux rentrer. On se voit... Un autre jour. » avait-il dit...

Alors, sans même réfléchir -à quoi bon ?- Il se précipita pour enlacer Hao Yun, par derrière. Il serait peut être égoïste... Mais il l'aimait, et même s'il ne l'avait pas encore pour lui... Il ne voulait pas le perdre...

- Non... Je ne partirai pas... Je...

Ses larmes, de bonheur peut être, sortirent de ses yeux pour mouiller le haut de Hao Yun, car il le serait de toutes sa pauvre petite force... Le visage enfouis dans son haut, respirant son odeur...

- J'ai envie de rester avec toi... Parce que... Parce que... Wo... Wo ye ai ni..! [Moi aussi je t'aime]

Hao Yun tentait d’avancer, mais ses pieds ne semblaient pas vouloir coopérer. Il faisait quelques pas, mais bien vite Yen Mai le surpris en parlant. Sa voix, elle semblait si triste, mais comme c’était bon de l’entendre. Il le sera par derrière et là, il ne bougea plus.

[Yen Mai] «Non... Je ne partirai pas... Je... »

Tout ce qu’Hao Yun pu sentir à ce moment là c’était des larmes sur son chandail. Il ne voulait plus partir et Yen Mai non plus. Il le retenait fermement bien que ce soit avec ses frêles bras. Il sentait bon, Yun pouvait le sentir d’où il était. C’était agréable aussi ses bras comme ça autour de son corps. Mais pourquoi pleurer encore ? Qu’avait-il fait p’tin ! Il ne cesserait donc jamais de lui faire du mal !?

[Yen Mai] « J'ai envie de rester avec toi... Parce que... Parce que... Wo... Wo ye ai ni..! »

Oh ! C’était vraiment les plus belles paroles qu’il avait pu lui dire jusqu’ici. Vraiment, on ne faisait pas plus romantique je crois. Hao Yun prit les bras de Yen Mai qui entouraient son torse et les sera fort avec les siens. Il ne voulait plus se séparer de lui, lui non plus.

« Yen Mai.. »

Il ne savait pas trop quoi lui dire. Il aurait pu garder le silence alors, mais il sentait qu’il devait dire quelque chose. Quoi ? Il réfléchit un instant, tout en tenant encore Yen Mai contre lui –du moins, dans son dos-.

« Tu.. On découvrira l’amour ensemble ? »

C’était une drôle de demande, mais ce n’en était pas une en même temps. C’était plutôt un commentaire, peut-être même une promesse. Il sourit pour lui-même –puisque Yen Mai ne pouvait pas le voir d’où il était-. Oui, il découvrirait l’amour avec lui. L’Amour avec un grand A.

« Je t’aime.. »

Il se retourna et l’enlaça de face. C’était bien mieux ainsi. Il le sera fort contre lui, très fort. Posant une main dans son dos et l’autre derrière sa tête. Il le tenait comme on tient un enfant dans nos bras alors qu’il vient de se faire mal. Yen Mai pleurait et avait eu mal, oui. Tout comme lui. Il laissa donc échapper quelques larmes et un soupire de bonheur.

Pourtant, ce geste ne pu pas durer longtemps. Il réalisa l’heure qu’il était. Le temps qui avait passé si vite. Le soleil qui déclinait rapidement dans le ciel. Un ciel sans nuage maintenant. Comme si le bonheur avait tout fait changer. Comme si quelqu’un contrôlait tout ça.. Il regarda rapidement sa montre –c’était une vrai manie chez lui ou quoi ?- ; 18h10. MERDE ! Il devait s’en aller, et vite ! Il se détacha de Yen Mai et le regarda avec un regard tellement désolé.

« Yen Mai je.. Nous.. Je dois rentrer, vite. »

Comme s’il avait un couvre-feu. Franchement, il se trouvait nul. Mais bon, il n’avait pas d’autre choix puisqu’il ne savait pas ce qui arriverait s’il restait là. Il prit instinctivement Yen Mai par la main et l’entraîna dehors. Avant de sortir, il verrouilla brièvement la porte du restaurant et couru.

« Excuse-moi ! Mais je dois vraiment me dépêcher. »

Il courait, toujours en tenant la main de Yen Mai dans la sienne. Elle était beaucoup moins froide que tout à l’heure, tant mieux. Il devait aller mieux alors. L’eau éclaboussait dans les airs sous leurs pas. Heureusement qu’il ne pleuvait plus, car ils auraient été mouillé de la tête aux pieds, une nouvelle fois.

« Alors… Où est-ce que tu habites ?! »

Il n’avait même pas eu le temps de le lui demander encore. Ou alors c’est qu’il l’avait demandé et qu’il n’avait eu aucune réponse. Il tourna rapidement un coin et emprunta une petite ruelle qui lui permettait d’arriver plus rapidement chez lui. Pourvu que Yen Mai ne reste pas trop loin de là !

;; TERMINÉ ~ Suite # 222 Hoang's House

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